samedi 20 septembre 2014

Les figures de style

  Salut à toutes et à tous, je suis Jean Luc Doh, l'un des administrateurs. En fait ceci est mon premier article sur ce blog, vue qu'il ne m'appartient pas. Dans cet article, je veux vous parler des fameux "figures de style", parce qu'ils sont mal aimés sous prétexte que "c'est trop difficile", mais "difficile" n'est pas le mot convenable. Moi je dirait: "complexe". 
 Pour commencer les figures de style, très souvent utilisées dans le langage courant, rendent l’énoncé d’un texte plus expressif et plus vivant : le destinataire appréhende et imagine mieux ce que veut dire l’émetteur.
 


LES FIGURES DE L’ANALOGIE

Ces figures créent des images en rapprochant deux univers différents.

* La comparaison établit un parallèle entre un premier terme (le comparé) et un deuxième terme (le comparant) par l’intermédiaire d’un outil grammatical qui peut être un verbe (ressembler à, avoir l’air, sembler, on eût dit), un adjectif (semblable, pareil à), un adverbe ou locution adverbiale (comme, ainsi que, de même que, plus que)… Le comparé et le comparant possèdent au moins une caractéristique commune qui justifie la comparaison.
Ex. Tu es belle comme le jour.


* La métaphore, comme la comparaison, unit un comparant et un comparé, mais sans outil de comparaison. Un mot est utilisé pour parler d’une réalité qu’il ne désigne pas habituellement. Il faut donc rechercher les raisons du rapprochement.
 Ex. L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature.


* La personnification consiste à prêter des comportements ou des sentiments humains à un objet, à un être inanimé ou à un animal.
 Ex. Ce souvenir dormait dans un coin de ma mémoire / Le cadavre d’un amour.

* L’allégorie est une personnification à laquelle on ajoute une valeur symbolique. Elle rend concrète une chose abstraite.
 Ex. La mort est représentée par une faucheuse.


LES FIGURES DE SUBSTITUTION

Ici, on remplace un mot par un autre mot ou une expression inattendue.

* La métonymie désigne un élément par un terme entretenant avec cet élément une relation logique, comme le contenant pour le contenu, la cause pour l’effet, la marque pour l’objet…
Ex. Aimer la bouteille (pour « aimer le vin »), Vivre de son travail (pour « vivre de l’argent qu’on gagne en travaillant »). 


* La synecdoque, variété de métonymie, désigne, pour parler d’un être ou d’un objet, une partie de celui-ci, ou au contraire, prend le tout pour la partie.
Ex. Un bronze (pour « une statue de bronze »), une voile (pour « un navire »)

* La périphrase remplace un terme par une expression plus développée qui le définit.
 Ex. La capitale de la France (pour « Paris »)

* L’antiphrase dit, souvent par ironie, le contraire de ce qui est explicitement dit.
 Ex. Quelle belle journée ! (alors qu’il pleut)

* L’antonomase consiste à transformer un nom propre en nom commun. 
 Ex. Un Harpagon (pour « un avare »), un Don Juan (pour « un séducteur »).


LES FIGURES D’INSISTANCE

Ces figures permettent la répétition et mettent en évidence une idée obsessionnelle dont elles
renforcent l’intensité.

* Le parallélisme utilise une même construction pour deux énoncés, de façon à mettre en évidence une similitude ou une opposition.
Ex.             Partir pour tout laisser
                  Quitter pour tout abandonner
                  Revenir pour tout recommencer (infinitif + pour tout)

* L’anaphore est la répétition d’un mot ou d’une phrase en début de phrase, de proposition ou de vers.
 Ex: Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade.

* La gradation compose une succession de mots de sens proche, classés dans un ordre croissant d’intensité.
 Ex: Va, cours, vole, et nous venge.


LES FIGURES D’OPPOSITION

Elles permettent de mettre en évidence ce qu’il y a d’opposé ou de contradictoire entre deux situations.

* L’antithèse souligne une opposition forte entre deux termes dans une phrase.
 Ex. Certains aiment la nuit comme d'autres vénèrent le jour


* L’oxymore est la réunion, dans une même expression, de deux termes contradictoires.
 Ex. Cette obscure clarté qui tombe des étoiles / Un mort-vivant
 

* Le chiasme croise des termes mis en opposition ou en parallèle, et renforce l’idée ainsi exprimée. 
Ex. La neige (1) fait au nord  (2) ce qu'au sud (2) fait le sable (1)
Ex. Il faut manger (1) pour vivre (2) et non pas vivre (2) pour manger (1)


LES FIGURES D’AMPLIFICATION OU D’ATTÉNUATION

L’amplification exprime l’exagération, alors que l’atténuation minimise la réalité.

* L’hyperbole emploie des termes exagérés.
 Ex. Briller de mille feux / mourir de soif / avoir trois tonnes de travail…
 

* La litote consiste à dire le moins pour suggérer le plus. On feint d’atténuer une vérité que l’on affirme implicitement avec force. Le verbe est généralement à la forme négative.
 Ex. Au piano, elle n'est pas très douée…(pour « elle est mauvaise »)
Ex. Ce garçon-là n’est pas sot (pour « il est intelligent »)
 

* L’euphémisme établit une atténuation, atténue la réalité pour ne pas choquer. On l’utilise le plus souvent pour évoquer des tabous : besoins naturels, maladie, sexe, mort…
 Ex. Elle a vécu / (pour « elle est morte »)
 Ex. Je répandis la terre du sommeil sur son corps (pour « je l’ai enterrée »)

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